"Ce qui est en bas est le reflet déformé de ce qui est en haut".
La gnose est un mouvement qui dénie la croyance aveugle et encourage la foi construite sur l' union de l' esprit-âme et de l' intelligence.
Il y a un démiurge, celui-ci est sans doute représenté matériellement par la planète Jupiter dans notre système.
Zeus représente ce dieu trop humain, le reflet du Dieu-qui-est-tout-et-plus-encore.
La mythologie grec interpelle dans le sens où l' on peut facilement décrypter les archontes qui se prétendent divins là où ils ne sont que des parents adoptifs.
Ils ont crées des véhicules mais l' essence divine en nous provient d' un au-delà qui leur échappe.
Des reflets...
Pour simplifier il y a une dimension supérieur, intermédiaire et inférieure.
L' intermédiaire est le voile qui sépare le vrai de l' illusion.
Là où l' entité jupitérienne, dans la dimension supérieure, valorise la générosité et l' abondance pour tous, son reflet dans la dimension inférieure incite au pouvoir personnel et à l' accumulation irraisonnée des ressources à des fins égotiques.
Nous avons en nous la possibilité de nous connecter avec les modèles et de bloquer l' influence des reflets que représentent les archontes.
Et plus encore, ensemble nous avons la possibilité d' élever les archontes au-delà de leur position de reflet.
Cela arrivera tôt ou tard...
Les planètes de notre système semblent représenter la plus proche matérialisation de ces reflets, mais les énergies de leurs modèles passent à travers la dimension intermédiaire et nous pouvons les capter.
Nous avons le choix!
Le soleil dans notre système est le reflet du grand soleil central. A travers notre soleil nous pouvons nous connecter à lui.
Plus nous nous connectons à la source, plus nous aidons les reflets à rectifier leurs positions erronés.
Nous dépendons les uns des autres...
En sauvant les reflets nous nous libérons de cette prison aux allures de paradis.
Lisez, méditez faites des expériences en vous protégeant grâce aux alliés qui ne demandent qu' à être invoqués.
Mais par dessus-tout, c' est en connectant votre coeur-matériel-reflet avec votre coeur-supérieur-modèle que la libération pourra commencer à s' opérer!
Sortez de l' illusion du miroir, courez hors de la caverne décrite par Platon.
Respirez et imprégnez-vous de votre paradigme personnel basé sur la tolérance, l' amour et la connaissance véritable.
L' observateur fait l' observation!
Bénédictions!
Article écrit par Don Garano. Vous pouvez le copier en citant la source.
Ci-dessous un article intéressant pour découvrir certains principes de la Gnose.
Le gnosticisme s'est essentiellement répandu entre le Ier et le IVème siècle apr. J.-C. dans une vaste région couvrant Byzance (avant que la ville ne devienne la grande Constantinople), Rome (le catholicisme devient religion d'État au début du me siècle, sous l'empereur Constantin, les autres religions deviennent par conséquent hérétiques aux yeux de l'Église, qui cherchera à tout prix à les éliminer), Antioche et Alexandrie.
La diversité ethnique qui compose cette région a favorisé l'éclosion d'une multitude de sectes païennes et chrétiennes, issues de multiples horizons religieux et philosophiques. Les gnostiques furent l'une des principales sectes entre le ne et le ,le siècle, et l'on pense qu'ils auraient pu devenir la première religion de la région s'ils s'étaient regroupés en Église forte.
On sait peu de chose en somme sur les premiers gnostiques, on en connaît les influences juive et grecque, mais on ne sait où naquit vraiment le mouvement gnostique.
Les penseurs du mouvement sont d'abord des errants, qui, à l'instar des apôtres, vont courir les routes de Samarie, de Grèce et de l'Empire romain tout entier. Leurs chemins se croisent avec ceux des apôtres, et il y a fort à parier que la lutte fut âpre pour gagner la confiance des autochtones.
Simon de Samarie et les premiers fondateurs du gnosticisme sont non seulement des prophètes, mais ils se présentent aussi comme l'incarnation de puissances célestes, ou leurs doublures.
Les successeurs des premiers prophètes gnostiques se disent dépositaires d'un message secret et vont jusqu'à créer des écoles, des communautés. Ils écrivent beaucoup (malheureusement, peu de leurs textes nous sont parvenus, mais on en connaît la portée grâce aux Pères de l'Église) et reproduisent, chacun à sa façon, les mythes gnostiques.
Certains penseurs gnostiques seront titulaires d'une charge au sein de l'Église catholique installée, mais auront maille à partir avec l'autorité religieuse pour cause d'hérésie ou d'incitation à l'hérésie.
Peu à peu, le mouvement gnostique s'étiole, et il ne subsiste que quelques communautés isolées à partir du Vème siècle.
Les textes attribués aux gnostiques sont nombreux. On ne jurerait pas toujours de la crédibilité de leur origine, cependant, les contenus des manuscrits retrouvés à Nag-Hammadi attestent la teneur gnostique de textes plus anciens cités par les Pères de l'Église, qui ont peu raconté sur la vie menée par les gnostiques, s'attachant plutôt à critiquer la doctrine, ce que l'on peut concevoir dans une époque de construction de l'Église.
La diversité ethnique qui compose cette région a favorisé l'éclosion d'une multitude de sectes païennes et chrétiennes, issues de multiples horizons religieux et philosophiques. Les gnostiques furent l'une des principales sectes entre le ne et le ,le siècle, et l'on pense qu'ils auraient pu devenir la première religion de la région s'ils s'étaient regroupés en Église forte.
On sait peu de chose en somme sur les premiers gnostiques, on en connaît les influences juive et grecque, mais on ne sait où naquit vraiment le mouvement gnostique.
Les penseurs du mouvement sont d'abord des errants, qui, à l'instar des apôtres, vont courir les routes de Samarie, de Grèce et de l'Empire romain tout entier. Leurs chemins se croisent avec ceux des apôtres, et il y a fort à parier que la lutte fut âpre pour gagner la confiance des autochtones.
Simon de Samarie et les premiers fondateurs du gnosticisme sont non seulement des prophètes, mais ils se présentent aussi comme l'incarnation de puissances célestes, ou leurs doublures.
Les successeurs des premiers prophètes gnostiques se disent dépositaires d'un message secret et vont jusqu'à créer des écoles, des communautés. Ils écrivent beaucoup (malheureusement, peu de leurs textes nous sont parvenus, mais on en connaît la portée grâce aux Pères de l'Église) et reproduisent, chacun à sa façon, les mythes gnostiques.
Certains penseurs gnostiques seront titulaires d'une charge au sein de l'Église catholique installée, mais auront maille à partir avec l'autorité religieuse pour cause d'hérésie ou d'incitation à l'hérésie.
Peu à peu, le mouvement gnostique s'étiole, et il ne subsiste que quelques communautés isolées à partir du Vème siècle.
Les textes attribués aux gnostiques sont nombreux. On ne jurerait pas toujours de la crédibilité de leur origine, cependant, les contenus des manuscrits retrouvés à Nag-Hammadi attestent la teneur gnostique de textes plus anciens cités par les Pères de l'Église, qui ont peu raconté sur la vie menée par les gnostiques, s'attachant plutôt à critiquer la doctrine, ce que l'on peut concevoir dans une époque de construction de l'Église.
Sophia et les femmes gnostiques. Une des originalités les plus séduisantes de la gnose fut l'importance exceptionnelle qu'elle accorda à l'élément féminin en métaphysique et en morale. Pour la plupart des gnostiques, le saint-esprit s'identifie à une femme immatérielle, sœur et épouse de Christos ; l'âme est comme une jeune fille emprisonnée dans le corps de l'homme, les souffrances de Sophia incitent Jésus à la soulager et, à travers elle, à délivrer l'humanité tout entière. Ce féminisme ardent est la différence essentielle de la gnose avec la Kabbale, foncièrement misogyne. La valeur imprégnant de sa féminité la gnose fut Sophia, figure abstraite à laquelle on prêta bientôt une personnification romanesque. On savait qu'elle représentait la sagesse, un éon impalpable, mais on se passionna tant pour elle qu'on en fit une sorte d'Isis christianisée. Presque chaque groupe gnostique avait sa version de ses mésaventures. Le féminisme des gnostiques suscita parmi eux des femmes chefs d'école, ce qui ne se voyait pas ailleurs.
Seule la gnose (du grec gnôsis, "connaissance") peut sauver le gnostique, l'élu, le "Vivant", l'"Unique", l'élever au delà du monde terrestre, l'extraire de son enveloppe corporelle pour l'emmener auprès de l'Être suprême. La gnose est comme un pont qui relie l'homme à l'au-delà, au paradis perdu.
L'esprit de la gnose répond à un double questionnement : d'une part, savoir qui je suis dans ce monde mauvais, et, d'autre part, savoir qui j'étais avant. Cette question de l'origine du gnostique est cruciale. Le catholique se pose la question de l'avenir, du rachat de la faute et du paradis promis. Le gnostique, lui, cherche à savoir qui il était, et, lorsqu'il le saura, il se demandera qui il sera. L'avant et l'après se mêleront. Il n'y aura plus ni passé, ni avenir, ni présent, et la connaissance assurera l'éternité, qui est un temps aboli. Lisons ces quelques lignes du logion 18 de l'Évangile selon Thomas pour bien comprendre ces concepts : « Les disciples dirent à Jésus : "Dis-nous comment sera notre fin." Jésus dit : "Avez-vous donc découvert le commencement pour que vous cherchiez la fin ? Car là où est le commencement, là sera la fin. Heureux celui qui se tiendra dans le commencement, et il connaîtra la fin, et il ne goûtera pas de la mort'." »
Le repos est assuré pour qui trouve le royaume, qui est avant et après : « Où veux-tu aller, Paul ? » demande l'Archonte, le gardien du septième ciel. « Je veux aller au lieu d'où je suis venu », lui répond Paul (tiré de l'Apocalypse de Paul). Le logion 10 de l'Evangile selon Thomas propose une autre vision, plus métaphorique, voire allégorique : « Jésus a dit : "[...] Vous avez, en effet, cinq arbres dans le Paradis qui ne bougent ni été ni hiver et dont les feuilles ne tombent pas. Celui qui les connaîtra ne goûtera pas de la mort." » Notons au passage que ces cinq arbres ne sont pas étrangers à la tradition manichéenne qui les nomme les « cinq arbres de lumière » . Ce sont en réalité les cinq sens « spirituels » , les cinq sens de l'âme, et se rapportent au Noûs, à la pensée, ou encore à l'intelligence. Ces cinq sens symbolisent la perception, l'intellection, le jugement du « nouvel homme ».
Le gnostique veut «connaître» . Mais que veut-il connaître ? La réponse au pourquoi de l'existence du gnostique, d'une part, mais aussi la réponse à la question de son devenir. Par conséquent, le gnostique connaîtra les mystères de Dieu et l'origine des choses divines. Le visible et l'invisible, l'infiniment petit et l'infiniment grand, la structure du monde et son devenir n'auront plus de secrets pour lui. La phrase de Jésus, dans la Réfutation du Psaume des naassènes (transmis par Hippolyte) résume bien le sens de la gnose : « Je dévoilerai le mystère de la voie sainte, en l'appelant connaissance. »
Cette connaissance n'est pas « intellectuelle » , il ne s'agit pas pour le gnostique de lire la Bible ni de détenir la science du monde d'ici-bas. Cette quête est d'abord bien évidemment celle de la signification des phénomènes humains : pourquoi ont été créés la lumière, les ténèbres, la bonté, la haine, la pureté, l'esclavage, les animaux, etc. Mais cette connaissance est encore ressentie comme une révélation intérieure. Car connaître, c'est aussi se connaître, se re-connaître. L'être s'unit à lui même par la gnose, il se lit comme s'il se voyait dans un miroir que lui tend le divin. On se connaît tel qu'on est connu de Dieu, tel qu'on est réellement en soi. Et, du même coup, on connaît Dieu. De ce fait, l'initié peut entrer dans le royaume de Dieu, au plérôme (mais nous verrons plus loin que ce voyage est semé d'embûches). « La connaissance de l'homme est le commencement de la perfection ; la connaissance de Dieu en est la consommation » (cité par Hippolyte dans Philosophoumena).
On le voit, cette connaissance est, dirions-nous aujourd'hui, une prise de conscience de son moi intérieur et de son identité, une attitude existentielle. Elle peut être aussi une connaissance de soi qui consiste à percevoir au fond de soi les dualismes primordiaux : bien/mal, lumière/ombre, ignorance/savoir, juste/faux, bien-être/mal-être... et à renverser la tournure des choses voulues par le démiurge, le mauvais dieu, qui, rappelons-le, a créé un monde factice, où toute valeur est inversée, détournée de son sens initial.
Toutes sortes de termes symbolisent chez les gnostiques le passage de l'état d'humain emprisonné à celui de connaissant. Tout d'abord, et le mot revient très fréquemment, il faut "réveiller" le gnostique qui dort dans son enveloppe terrestre. C'est le premier pas vers la connaissance. Connaître, c'est passer du stade du mort à celui du vivant. Et être vivant, c'est ressentir la joie de vivre, être libéré des jougs terrestres, des maux quotidiens.
Le démiurge
Le démiurge est fils de Dieu, bien entendu, mais il est plus directement le fils de Sophia, le dernier des éons. Le mythe de Sophia est l'un des mythes gnostiques les plus connus, et il a subi de nombreuses transformations au cours de ses multiples réécritures. On en trouve trace dans l'Hypostase des Archontes, la Pistis Sophia, dans des écrits hermético-gnostiques comme le Poïmandrès...). Il existe d'autres mythes de la création du monde par le démiurge, Sophia est alors Barbélô ou une autre divinité, mais le démiurge est toujours situé au dernier rang des éons.
Sophia voulut un jour voir l'Éternel, ou imiter le Suprême en son pouvoir créatif. Pour cela, elle se sépara de son partenaire masculin, Limite - ou la Croix (rappelons que les éons vont toujours par couple). Mais son entreprise échoua. Elle chuta du plérôme, éblouie par la Lumière. Cependant, une parcelle du Désir suprême est parvenue à la mettre enceinte, et elle engendra un être monstrueux, à visage de lion et au corps de serpent, un être fou d'orgueil, malicieux, vil : le démiurge.
Le démiurge dut à sa mère de lui avoir tout de même légué une parcelle d'intelligence. Prise de honte, Sophia recouvrit sa création d'un voile pour la cacher, voile qui symbolisait la limite du monde matériel. Le voile représente le ciel étoilé perceptible par le mortel.
Dans une autre version, c'est Limite, le partenaire de Sophia dans le plérôme, qui réalise cette séparation, en installant une « frontière » . Dans une autre version encore, Dieu réagit aussitôt à l' « erreur » de Sophia en séparant le monde parfait (le plérôme) du monde d'en dessous.
Le fils de Sophia, le démiurge, qui est diversement appelé Ialdabaôth, ou Sacla, ou encore Sabaoth, se libère assez rapidement du joug maternel et décide de créer le monde et l'homme, à l'image du Dieu puissant.
Pour mener à bien sa création, il façonne d'abord les archontes, qui sont des puissances mauvaises et qui vont l'aider dans sa création. Le démiurge est lui-même nommé l'Archonte ou le Premier Archonte, c'est-à-dire le chef des archontes.
Certains textes gnostiques précisent le nombre de ces archontes. Ils sont d'abord divisés en deux groupes : d'une part, douze puissances correspondant aux signes du Zodiaque ; d'autre part, sept planètes visibles unies à cinq puissances célestes. À ces groupes viennent s'associer un certain nombre d'anges ou archanges. L'ensemble se chiffre à environ trois cent soixante ou trois cent soixante-cinq (selon certains) « souverains » qui règnent aux côtés du démiurge.
Toutes ces entités sont assemblées en une hiérarchie complexe, et le tout symbolise le temps que dure une année, fixant par là l'unité du monde d'ici-bas.
Sophia voulut un jour voir l'Éternel, ou imiter le Suprême en son pouvoir créatif. Pour cela, elle se sépara de son partenaire masculin, Limite - ou la Croix (rappelons que les éons vont toujours par couple). Mais son entreprise échoua. Elle chuta du plérôme, éblouie par la Lumière. Cependant, une parcelle du Désir suprême est parvenue à la mettre enceinte, et elle engendra un être monstrueux, à visage de lion et au corps de serpent, un être fou d'orgueil, malicieux, vil : le démiurge.
Le démiurge dut à sa mère de lui avoir tout de même légué une parcelle d'intelligence. Prise de honte, Sophia recouvrit sa création d'un voile pour la cacher, voile qui symbolisait la limite du monde matériel. Le voile représente le ciel étoilé perceptible par le mortel.
Dans une autre version, c'est Limite, le partenaire de Sophia dans le plérôme, qui réalise cette séparation, en installant une « frontière » . Dans une autre version encore, Dieu réagit aussitôt à l' « erreur » de Sophia en séparant le monde parfait (le plérôme) du monde d'en dessous.
Le fils de Sophia, le démiurge, qui est diversement appelé Ialdabaôth, ou Sacla, ou encore Sabaoth, se libère assez rapidement du joug maternel et décide de créer le monde et l'homme, à l'image du Dieu puissant.
Pour mener à bien sa création, il façonne d'abord les archontes, qui sont des puissances mauvaises et qui vont l'aider dans sa création. Le démiurge est lui-même nommé l'Archonte ou le Premier Archonte, c'est-à-dire le chef des archontes.
Certains textes gnostiques précisent le nombre de ces archontes. Ils sont d'abord divisés en deux groupes : d'une part, douze puissances correspondant aux signes du Zodiaque ; d'autre part, sept planètes visibles unies à cinq puissances célestes. À ces groupes viennent s'associer un certain nombre d'anges ou archanges. L'ensemble se chiffre à environ trois cent soixante ou trois cent soixante-cinq (selon certains) « souverains » qui règnent aux côtés du démiurge.
Toutes ces entités sont assemblées en une hiérarchie complexe, et le tout symbolise le temps que dure une année, fixant par là l'unité du monde d'ici-bas.
Aidé des archontes, le démiurge façonne ensuite Adam, le premier homme: «Faisons un Homme, à l'image de Dieu et à notre image, afin que son image nous serve de lumière!» s'exclame le démiurge. L'homme, nous dit un texte gnostique anonyme, est un conglomérat de plusieurs éléments : «Nous avons pris du ciel une parcelle ; nous l'avons mêlée et fondue avec une parcelle de la terre et nous avons fabriqué l'homme.»
Mais cette créature, pourtant fabriquée à l'image du Dieu supérieur, est pour le moins boiteuse, imparfaite. Elle n'a pas encore de corps, ni de parole, ni de vie. Elle est une chose étrange, posée là sur la terre, sous les regards des archontes étonnés et déçus. Cette créature est sans esprit, sans substance, elle n'est qu'un «prototype» .
Sophia, qui veut se venger de son fils, lui conseille alors d'insuffler dans cette créature le peu d'intelligence qu'elle même lui avait transmise (c'est à Dieu que revient cette ruse, selon certaines autres sources). Le démiurge s'exécute aussitôt.
Malheureusement pour lui, l'homme est devenu intelligent, et lui-même, l'Archonte, vient de perdre ce qu'il avait de plus précieux en lui. Maintenant, l'homme lui est supérieur. Ce renversement de statut ne peut le satisfaire. Alors, pour se venger, le démiurge emprisonne l'âme de l'homme dans une enveloppe dont il ne pourra s'échapper : c'est le corps. Cette vengeance a une autre raison : l'Archonte s'est aperçu que l'homme est profondément bon et se rapproche du Dieu des origines.
L'un des théoriciens gnostiques, Saturnin, affirme que les démiurges ont fabriqué l'homme sur une sorte d'intuition qu'ils eurent de son existence formelle. Dieu, pris de pitié devant cet être glaiseux, juché sur deux jambes fines et fragiles, lui insuffla la vie et la parole. Le mythe de la chute se transforme chez un autre auteur, Basilide. Les ténèbres ont un jour volé à la lumière le miroir qui les reflétaient, inversant le dualisme premier du jour et de la nuit, de la lumière et de la pénombre, du bien et du mal. Par la gnose, le gnostique pourra retrouver la vraie lumière, la vraie "valeur" des choses.
Le corps de l'homme, les archontes vont le façonner de tous matériaux. Les substances essentielles qui composent ce corps sont la terre, l'eau, le vent et le feu. Ils vont lui insuffler le désir, le plaisir, la douleur, la peur, bref, tout ce qui peut blesser indirectement l'âme.
Le démiurge et les archontes n'ont de cesse d'entraver la destinée de l'homme. Déluges et cataclysmes divers sont déclenchés pour faire souffrir le Parfait dans sa prison terrestre. La Bible regorge d'événements dramatiques qui confrontent l'homme face à son destin, et les gnostiques y puisent matière à leur argumentation à l'encontre du Dieu des juifs.
Afin de le perdre définitivement, les archontes et leur chef imaginent le sexe et la sexualité comme arme de soumission. Ève est créée après Adam. Mais le Dieu d'En Haut envoie le Sauveur auprès d'Adam et Ève afin de leur faire connaître les mystères de leur origine. Le Sauveur vient sous la forme d'un serpent, le fameux serpent de la connaissance de la Genèse. Mais, selon la Bible, décriée par les gnostiques, Ialdabaôth intervient et punit Adam et Ève en leur interdisant l'accès à la connaissance de Dieu. On le comprend, ce mythe donne un prétexte à la quête de la gnose qui obsède tant les gnostiques.
L'Archonte désunit ensuite les deux êtres primitifs, parfaits initialement, et en fait deux êtres angoissés, impurs, délaissés, et en perpétuelle quête de leur salut.
Le Mal achève son oeuvre maudite par la procréation, inévitable car issue du désir. L'homme et la femme s'unissent, enclenchant l'incessante ronde des naissances. Les générations engendrent les générations, et cela ne s'arrêtera jamais. Le sexe est irrémédiablement lié à la pérennité de l'humanité, et la cause de l'emprisonnement de l'âme sur cette terre.
Le mythe de Sophia, de la chute, de l'accident initial dit, pour le gnostique, toute sa souffrance existentielle et sa certitude d'être tombé là par erreur, par l'effet d'une machination. Adam, nous dit ce mythe, n'est pas responsable de la faute originelle : le Dieu de la Genèse, le grand manipulateur de l'Ancien Testament, est le seul à mettre en cause. Les maîtres du gnosticisme vont se pencher avec résolution sur les récits fondateurs du christianisme afin de démontrer, textes à l'appui, qu'ils ont vu juste.
Pour l'homme et la femme les archontes créent le temps, l'espace et le destin, qui sont à l'origine des injustices, des misères, des obscurantismes du monde... Seule la conquête de la gnose assurera l'éternité, là où règne l'intemporel.
Le temps qui régente la vie est fausseté, duperie, il aliène l'homme. Il est l'illustration de la fatalité. Il éloigne le gnostique du vrai Dieu, et celui-ci aspire à le quitter. Le gnostique ne croit pas à l'histoire, et il sait bien que la continuité du temps est liée à la procréation, qu'il proscrit, car procréer, c'est faire durer la duperie du monde mauvais. L'initié est hors du temps : « Vous êtes immortels dès le principe » , déclare Valentin à ses initiés (cité par Clément d'Alexandrie).
Un mot de la différence qui peut exister entre les conceptions gnostique, chrétienne et grecque du temps. Pour schématiser, on peut dire que le temps est circulaire pour le Grec - le stoïcien qui pense qu'un événement s'est déjà joué dans le passé, se joue au présent et se jouera encore dans le futur, ce qui revient à dire que le monde ne s'arrêtera jamais. Il est linéaire pour le chrétien, qui conçoit la marche de l'histoire comme l'attente de la venue du Christ, le temps est en devenir, de la création vers le jugement dernier. En revanche, le temps est nul, inexistant pour le gnostique, il est un présent éternel. Il n'y a pas de fin du monde, seulement l'accession au monde supérieur. En cela, on a pu rapprocher le gnosticisme de l'existentialisme, pour qui seul compte le présent.
En revanche, le gnostique (certaines sectes, ou le manichéisme, par exemple) croit en la réincarnation des âmes dans de nouveaux corps. Le corps renaît à plusieurs reprises, et cela jusqu'à la révélation, qui séparera âme et corps, l'âme devant retourner au ciel.
Encore un dernier mot sur l'opposition entre le Dieu bon et le dieu mauvais et la création de l'homme. Cette conception n'est pas exclusivement gnostique, puisque déjà les philosophes grecs, notamment Platon, dans le Timée, concevaient l'existence d'une dualité et pensaient que le moi n'est pas de ce monde, qu'un accident s'est déroulé dans la création et que l'homme a échoué sur la terre. En revanche, certains gnostiques, comme Cérinthe (fin du te`-début du ne siècle), prétendent que le Dieu créateur ignorait l'existence du Dieu ineffable.
À noter que l'ensemble des théories dualistes gnostiques oscillent entre un dualisme radical et un dualisme plus souple.
La Paraphrase de Sem, écrit séthien, propose une vision plutôt radicale, opposant à l'origine la Lumière aux Ténèbres.
Pour se défaire de l'illusion, le chemin à parcourir est long et semé d'embûches.
Mais cette créature, pourtant fabriquée à l'image du Dieu supérieur, est pour le moins boiteuse, imparfaite. Elle n'a pas encore de corps, ni de parole, ni de vie. Elle est une chose étrange, posée là sur la terre, sous les regards des archontes étonnés et déçus. Cette créature est sans esprit, sans substance, elle n'est qu'un «prototype» .
Sophia, qui veut se venger de son fils, lui conseille alors d'insuffler dans cette créature le peu d'intelligence qu'elle même lui avait transmise (c'est à Dieu que revient cette ruse, selon certaines autres sources). Le démiurge s'exécute aussitôt.
Malheureusement pour lui, l'homme est devenu intelligent, et lui-même, l'Archonte, vient de perdre ce qu'il avait de plus précieux en lui. Maintenant, l'homme lui est supérieur. Ce renversement de statut ne peut le satisfaire. Alors, pour se venger, le démiurge emprisonne l'âme de l'homme dans une enveloppe dont il ne pourra s'échapper : c'est le corps. Cette vengeance a une autre raison : l'Archonte s'est aperçu que l'homme est profondément bon et se rapproche du Dieu des origines.
L'un des théoriciens gnostiques, Saturnin, affirme que les démiurges ont fabriqué l'homme sur une sorte d'intuition qu'ils eurent de son existence formelle. Dieu, pris de pitié devant cet être glaiseux, juché sur deux jambes fines et fragiles, lui insuffla la vie et la parole. Le mythe de la chute se transforme chez un autre auteur, Basilide. Les ténèbres ont un jour volé à la lumière le miroir qui les reflétaient, inversant le dualisme premier du jour et de la nuit, de la lumière et de la pénombre, du bien et du mal. Par la gnose, le gnostique pourra retrouver la vraie lumière, la vraie "valeur" des choses.
Le corps de l'homme, les archontes vont le façonner de tous matériaux. Les substances essentielles qui composent ce corps sont la terre, l'eau, le vent et le feu. Ils vont lui insuffler le désir, le plaisir, la douleur, la peur, bref, tout ce qui peut blesser indirectement l'âme.
Le démiurge et les archontes n'ont de cesse d'entraver la destinée de l'homme. Déluges et cataclysmes divers sont déclenchés pour faire souffrir le Parfait dans sa prison terrestre. La Bible regorge d'événements dramatiques qui confrontent l'homme face à son destin, et les gnostiques y puisent matière à leur argumentation à l'encontre du Dieu des juifs.
Afin de le perdre définitivement, les archontes et leur chef imaginent le sexe et la sexualité comme arme de soumission. Ève est créée après Adam. Mais le Dieu d'En Haut envoie le Sauveur auprès d'Adam et Ève afin de leur faire connaître les mystères de leur origine. Le Sauveur vient sous la forme d'un serpent, le fameux serpent de la connaissance de la Genèse. Mais, selon la Bible, décriée par les gnostiques, Ialdabaôth intervient et punit Adam et Ève en leur interdisant l'accès à la connaissance de Dieu. On le comprend, ce mythe donne un prétexte à la quête de la gnose qui obsède tant les gnostiques.
L'Archonte désunit ensuite les deux êtres primitifs, parfaits initialement, et en fait deux êtres angoissés, impurs, délaissés, et en perpétuelle quête de leur salut.
Le Mal achève son oeuvre maudite par la procréation, inévitable car issue du désir. L'homme et la femme s'unissent, enclenchant l'incessante ronde des naissances. Les générations engendrent les générations, et cela ne s'arrêtera jamais. Le sexe est irrémédiablement lié à la pérennité de l'humanité, et la cause de l'emprisonnement de l'âme sur cette terre.
Le mythe de Sophia, de la chute, de l'accident initial dit, pour le gnostique, toute sa souffrance existentielle et sa certitude d'être tombé là par erreur, par l'effet d'une machination. Adam, nous dit ce mythe, n'est pas responsable de la faute originelle : le Dieu de la Genèse, le grand manipulateur de l'Ancien Testament, est le seul à mettre en cause. Les maîtres du gnosticisme vont se pencher avec résolution sur les récits fondateurs du christianisme afin de démontrer, textes à l'appui, qu'ils ont vu juste.
Pour l'homme et la femme les archontes créent le temps, l'espace et le destin, qui sont à l'origine des injustices, des misères, des obscurantismes du monde... Seule la conquête de la gnose assurera l'éternité, là où règne l'intemporel.
Le temps qui régente la vie est fausseté, duperie, il aliène l'homme. Il est l'illustration de la fatalité. Il éloigne le gnostique du vrai Dieu, et celui-ci aspire à le quitter. Le gnostique ne croit pas à l'histoire, et il sait bien que la continuité du temps est liée à la procréation, qu'il proscrit, car procréer, c'est faire durer la duperie du monde mauvais. L'initié est hors du temps : « Vous êtes immortels dès le principe » , déclare Valentin à ses initiés (cité par Clément d'Alexandrie).
Un mot de la différence qui peut exister entre les conceptions gnostique, chrétienne et grecque du temps. Pour schématiser, on peut dire que le temps est circulaire pour le Grec - le stoïcien qui pense qu'un événement s'est déjà joué dans le passé, se joue au présent et se jouera encore dans le futur, ce qui revient à dire que le monde ne s'arrêtera jamais. Il est linéaire pour le chrétien, qui conçoit la marche de l'histoire comme l'attente de la venue du Christ, le temps est en devenir, de la création vers le jugement dernier. En revanche, le temps est nul, inexistant pour le gnostique, il est un présent éternel. Il n'y a pas de fin du monde, seulement l'accession au monde supérieur. En cela, on a pu rapprocher le gnosticisme de l'existentialisme, pour qui seul compte le présent.
En revanche, le gnostique (certaines sectes, ou le manichéisme, par exemple) croit en la réincarnation des âmes dans de nouveaux corps. Le corps renaît à plusieurs reprises, et cela jusqu'à la révélation, qui séparera âme et corps, l'âme devant retourner au ciel.
Encore un dernier mot sur l'opposition entre le Dieu bon et le dieu mauvais et la création de l'homme. Cette conception n'est pas exclusivement gnostique, puisque déjà les philosophes grecs, notamment Platon, dans le Timée, concevaient l'existence d'une dualité et pensaient que le moi n'est pas de ce monde, qu'un accident s'est déroulé dans la création et que l'homme a échoué sur la terre. En revanche, certains gnostiques, comme Cérinthe (fin du te`-début du ne siècle), prétendent que le Dieu créateur ignorait l'existence du Dieu ineffable.
À noter que l'ensemble des théories dualistes gnostiques oscillent entre un dualisme radical et un dualisme plus souple.
La Paraphrase de Sem, écrit séthien, propose une vision plutôt radicale, opposant à l'origine la Lumière aux Ténèbres.
Pour se défaire de l'illusion, le chemin à parcourir est long et semé d'embûches.
Ce qui est intéressant dans la conception gnostique de Dieu et de la gnose, c'est qu'elle va plus loin que la conception « transcendante » d'un Dieu tout-puissant, sorte de supra-intelligence régnant sur l'univers, car, paradoxalement, Dieu et la quête de Dieu sont inhérents au devenir du gnostique. C'est au fond de lui-même, dans la mesure où il l'a (re)trouvé grâce à un retour sur soi, à un repli vers l'intérieur de soi-même, à un retour aux origines de l'être, que la gnose se découvre.
Dieu, qui est aussi métaphoriquement appelé le Royaume, est par conséquent à l'intérieur comme à l'extérieur de l'élu gnostique. Ce dernier est d'ailleurs aussi en lui comme dans son royaume : « [...] le Royaume est à l'intérieur de vous et il est à l'extérieur de vous » (logion 3 de l'Évangile selon Thomas). Si le gnostique part en quête du Dieu transcendant, le « simple » mortel ne doit et ne peut pas connaître Celui qui est.
Ce royaume est hors du Temps et hors de l'Espace : « [...] Le royaume du Père est répandu sur la terre, et les hommes ne le voient pas » (logion 113 de l'Évangile selon Thomas).
Ce royaume, ou ce monde céleste, est fréquemment nommé plérôme (« plénitude » , en grec). Il est composé d'êtres supérieurs, appelés éons (du grec aiôn, éternité). Plus que des êtres, ce sont des émanations divines qui fonctionnent par paires esprit et foi, éloge et prudence, lumière et sagesse... Les éons, ce sont aussi des âges, des moments, des unités de l'univers qui se déploient dans le temps et dans l'espace (ligne, volume, instant, jour...). En chacun des éons s'enroulent des cieux, des cercles, à l'image du plérôme lui-même, et qui en sont des sous-ensembles.
Une multitude de cercles hiérarchisent le plérôme. En haut, il y a le Père, bien entendu, mais il y a aussi les éons - dans le Traité tripartite, il est dit que des hommes habitent aussi le cercle d'en haut, et que ces hommes sont là depuis plus longtemps. Ce sont les saints esprits, les doubles des humains sur la terre, leur âme en attente, qui souffrent de cette plaie due à la séparation d'avec leur double terrestre.
En bas, il y a les humains et, entre les deux, toutes sortes d'éons aux pouvoirs plus ou moins importants. Cette conception céleste, soit dit en passant, rejoint largement celle qu'avaient les Grecs et les Romains concernant l'univers.
Vraisemblablement, cette vision des différentes strates circulaires qui composent le ciel s'explique par le fait que le Grec, le Romain, le gnostique ont intuitivement l'impression que, très loin dans le ciel, les astres et les planètes doivent se combiner entre elles en rondes figées, et que l'Être suprême est caché quelque part au-dessus de nos têtes dans cet amas immense de matières inconnues. Cependant, si les Grecs attribuent un pouvoir aux astres, les gnostiques ne voient dans leur pérégrination qu'une fatalité de plus. Ces corps célestes sont mauvais, néfastes, ils présideraient au destin de l'homme, mais selon quelque mauvaise volonté, insufflée par un dieu raté, mauvais, déchu, le démiurge. Ces astres, ces "sphères" empêchent l'âme de pérégriner vers le Dieu caché.
Le Dieu caché n'a pu cependant empêcher qu'un démiurge crée le monde et exclue l'homme du monde d'en haut.
Dieu, qui est aussi métaphoriquement appelé le Royaume, est par conséquent à l'intérieur comme à l'extérieur de l'élu gnostique. Ce dernier est d'ailleurs aussi en lui comme dans son royaume : « [...] le Royaume est à l'intérieur de vous et il est à l'extérieur de vous » (logion 3 de l'Évangile selon Thomas). Si le gnostique part en quête du Dieu transcendant, le « simple » mortel ne doit et ne peut pas connaître Celui qui est.
Ce royaume est hors du Temps et hors de l'Espace : « [...] Le royaume du Père est répandu sur la terre, et les hommes ne le voient pas » (logion 113 de l'Évangile selon Thomas).
Ce royaume, ou ce monde céleste, est fréquemment nommé plérôme (« plénitude » , en grec). Il est composé d'êtres supérieurs, appelés éons (du grec aiôn, éternité). Plus que des êtres, ce sont des émanations divines qui fonctionnent par paires esprit et foi, éloge et prudence, lumière et sagesse... Les éons, ce sont aussi des âges, des moments, des unités de l'univers qui se déploient dans le temps et dans l'espace (ligne, volume, instant, jour...). En chacun des éons s'enroulent des cieux, des cercles, à l'image du plérôme lui-même, et qui en sont des sous-ensembles.
Une multitude de cercles hiérarchisent le plérôme. En haut, il y a le Père, bien entendu, mais il y a aussi les éons - dans le Traité tripartite, il est dit que des hommes habitent aussi le cercle d'en haut, et que ces hommes sont là depuis plus longtemps. Ce sont les saints esprits, les doubles des humains sur la terre, leur âme en attente, qui souffrent de cette plaie due à la séparation d'avec leur double terrestre.
En bas, il y a les humains et, entre les deux, toutes sortes d'éons aux pouvoirs plus ou moins importants. Cette conception céleste, soit dit en passant, rejoint largement celle qu'avaient les Grecs et les Romains concernant l'univers.
Vraisemblablement, cette vision des différentes strates circulaires qui composent le ciel s'explique par le fait que le Grec, le Romain, le gnostique ont intuitivement l'impression que, très loin dans le ciel, les astres et les planètes doivent se combiner entre elles en rondes figées, et que l'Être suprême est caché quelque part au-dessus de nos têtes dans cet amas immense de matières inconnues. Cependant, si les Grecs attribuent un pouvoir aux astres, les gnostiques ne voient dans leur pérégrination qu'une fatalité de plus. Ces corps célestes sont mauvais, néfastes, ils présideraient au destin de l'homme, mais selon quelque mauvaise volonté, insufflée par un dieu raté, mauvais, déchu, le démiurge. Ces astres, ces "sphères" empêchent l'âme de pérégriner vers le Dieu caché.
Le Dieu caché n'a pu cependant empêcher qu'un démiurge crée le monde et exclue l'homme du monde d'en haut.
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