Le panthéon sumérien était très hiérarchisé, ce qui devait d'ailleurs être plus tard une constante de toutes les religions polythéistes de l'Antiquité.
La structure du panthéon peut aisément se comparer à une structure pyramidale :
A la base, juste au-dessus des hommes, se trouvent les Igigi. Ce sont des dieux prolétaires au service des 50 grands dieux (voir ci-dessous) Puis, nous avons 50 grands dieux que l'on regroupe souvent sous l'appellation collective d'Annunnaki (= fils de An).
Ensuite viennent les 7 dieux 'qui décrètent le destin'. Ces 7 dieux se subdivisent eux-mêmes en sous-catégories :
Utules 4 dieux créateurs : An (=Anu, Antu) qui règne sur les cieux, Enlil (=Ellil) qui dirige l'air ou l'atmosphère, Enki (=Ea, Nudimmud) maître des eaux, et Ninhursag (=Ninmah, Nintu, Mammi ; plus tard, elle sera parfois identifiée à Ki - la terre) déesse de la terre.
les trois divinités astrales : Nanna (=Sin, Yerah), dieu de la lune, Utu (=Shamash), dieu du soleil et Inanna (=Ishtar), déesse de Vénus.
Au sommet se détachent la Divine Triade : An, Enlil et Enki (voir ci-dessus les 4 dieux créateurs). Attention, le terme triade est ici trompeur, au sens où il pourrait nous faire croire que le pouvoir suprême était divisé à part égale entre ces trois divinité, ce qui n'était pas le cas, An étant le dieu le plus puissant des trois.
Au-dessus de cette triade, venait la déesse Mère Nammu (Namma, où Sophia dans la gnose). Elle était considérée comme la déesse de la Mer Primordiale, la Mère qui engendra Enki et An, et par là, le Ciel et la Terre. Bien qu'étant au-dessus de la Triade en terme d'origine (elle engendre), elle ne joua jamais un rôle aussi important que ses fils dans l'histoire des dieux du pays de Sumer.
Les "dieux" en dessous de namma-sophia sont donc ce que les gnostiques appellent: les archontes.
D'autre part, c'est le serpent qui propose a adam et eve de manger de l'arbre de la *connaissance* du bien et du mal... le serpent est "l'instructeur" (version gnostique) et le "sauveur" du déluge. Vous retrouvez les même schéma chez les aztèques, Quetzalcoatl, est le dieu "serpent à plume" 'lumière', il est le protecteur des prètres (connaissance - science) et des artisants... Tezcatlipoca, lui est la force 'obscure', il ne symbolise pas forcément l'ignorance, mais il symbolise le coté déplaisant et capricieux, carnivors, prédateur, "mageur d'homme" (sacrifices de sang), il est tyranique... La religion aztèque nous permet certainement de mieux comprendre la vision sumérienne des choses, car elle semble beaucoup s'en raprocher. Les aztèques n'avaient pas une vision manichéenne de l'univers, il n'y avait pas un "bien" et un "mal", il y'avait simplement deux pôles ayant des "caractères" différents et complémentaires. ils ne vénéraient par vraiment plus Quetzalcoatl que Tezcatlipoca, en réalité, il serait plus juste dire qu'il admiraient Quetzalcoatl le sauveur protecteur et se soumaitaient par crainte à Tezcatlipoca le tyran capricieux, mais c'était là deux forces en coéxistance et si les aztèques ont fini par privilégier les
sacrifices de sang, c'est parcequ'ils "perdaient la foi", en étant soumis à la secheresse et à la famine, ainsi, il falait sacrifier au dieu tyran.
Quetzalcoatl est sans ambiguité associé à la planete Venus, c'est à dire Lucifer, et pour ne pas rompre avec la tradition, il est affilié a un dieu de la fertilité Tlaloc. Il y'a même un mythe, et là vous allez commencer à comprendre à quel point les choses sont mélangés, qui raconte qu'en réalité, c'est Tezcatlipoca qui initiat Quetzalcoatl (dit "le vertueux") aux plaisirs charnels et à la boisson, ce qui fit "chuter" Quetzalcoatl et permit à Tezcatlipoca de prendre le pouvoir absolu...Vous remarquez que dans l'acceptation actuelle de la bible, Yavhé, est un dieu tyran, il est jaloux, demande l'exclusivité et réclame qu'on le craingne sous peine de
représaille, c'est aussi yavhé qui va préfer Abel qui offre de la viande, à Caïn, qui offre des fruits (Tezcatlipoca demande sacrifice de sang, Quetzalcoatl se suffit d'offrande de fleurs de fruits, de plumes ou de serpents)
Il faut en premier lieu éviter deux écueils, si l'on veut bien comprendre la naissance de l'idée de monothéisme chez Abraham et plus généralement chez le peuple hébreu.
- La première erreur serait de penser que c'est par élimination successive de plusieurs dieux que les hébreux en sont venus à concevoir un seul Dieu, un peu comme s'ils avaient adoré 100 dieux, puis 50, puis 10 et enfin 1, le meilleur, le vainqueur de la compétition en quelque sorte !
- Ensuite, il faut éviter l'extrême inverse qui serait de croire que le Dieu unique qu'Israël s'est mis à adorer venait de nulle part et était par conséquent totalement inconnu. Moïse et d'autres prophètes ne rappelaient-ils pas sans cesse aux peuple d'Israël que ce Dieu était le Dieu de leurs pères ?
- Nous avons donc plutôt eu un passage du polythéisme au monothéisme par étapes successives, au fur et à mesure que le peuple hébreu, Abraham en tête, prenait conscience qu'un dieu qu'il connaissait déjà était en fait le seul à exister. Cette démarche n'est pas très étonnante, Dieu ne s'impose pas dans nos vies, il est là au milieu de nos multiples soucis, discret, mais, si présent à celui qui sait l'entendre en faisant silence. De même, au milieu de cette cacophonie de dieux, Dieu était là, ne s'imposant pas, un peu comme si ce Dieu de toujours avait été oublié, perdu dans la nuit des temps.
Nous allons dans ce chapitre détailler les différentes étapes qui marquèrent le passage du polythéisme au monothéisme, notamment chez Abraham ; en d'autres termes nous allons assister à la transition qui part des dieux sumériens pour aller jusqu'au Dieu biblique.
L'HENOTHEISME
AbrahamAbraham, comme nous l'avons déjà signalé, était sumérien, natif de Ur. Il ne fait donc pas de doute qu'il ne fut pas monothéiste de naissance, bien au contraire. Il adorait très probablement les dieux du panthéon sumérien, au sommet duquel se trouvait la Divine Triade (An, Enlil et Enki). Ce n'est qu'à 75 ans que, selon la Bible (Gn 12), Abraham reçut un appel de Dieu. Cet appel en substance lui demandait de quitter le pays de Sumer pour aller s'établir en Canaan (= Israël). Dieu, par là, appelait en fait Abraham à se consacrer à Lui. Mais qui était ce Dieu ? Dans l'hébreu du texte original, cela ressort très bien, ce Dieu, c'était El, le dieu principal du panthéon cananéen, dieu de l'atmosphère, le dieu créateur du ciel et de la terre, père des dieux, celui qui règne sur les autres dieux, à la manière d'un Zeus ou d'un Jupiter. El n'est d'ailleurs que la forme cananéenne évoluée du dieu sumérien Enlil, forme qui donna
El, le dieu principal des cananéens
El par transformations linguistiques successives (Enlil (sumérien primitif), Ellil (akkadien) et finalement El en cananéen). Enlil était le dieu de l'air et du vent chez les sumériens. Chez les akkadiens, il était aussi le dieu de l'air et du ciel, pour finalement être le dieu créateur chez les cananéens. C'est donc sous le nom de El que Dieu adressa cet appel à Abraham. Notons que le mot El en hébreu en est venu à désigner le Dieu unique, surtout dans les noms composés (IsraEL, BéthEL, GabriEL, EmmanuEL, etc...).
Abraham, donc, prit conscience que parmi tous les dieux qu'il adorait, Enlil ou El occupait une place à part, cette prise de conscience était évidemment due à l'appel de Dieu, Dieu du ciel. Resurgissait ainsi, parmi tant d'autres dieux, sous le nom de El, l'image de ce Dieu unique, oublié.
Notons enfin que dans la Genèse, il n'est dit nulle part qu'Abraham ou les patriarches avaient nié l'existence d'autres dieux. Il leur était simplement demandé de ne s'attacher qu'à une divinité particulière, c'est ce qu'on appelle 'hénothéisme'. Il est en effet très surprenant de constater que dans le livre de la Genèse, les patriarches ne prennent jamais position face aux autres dieux, ils se contentent de s'attacher à 'El'.
. De plus, ce Dieu des patriarches n'était pas inconnu des autres peuples, il était même craint, ce qui n'est guère étonnant si l'on considère que 'El' était le dieu principal du panthéon cananéen. Voyez plutôt ces exemples tirés du livre de la Genèse : Gn 12 (Abraham prétend que Sarah est sa soeur pour éviter que Pharaon ne le tue pour s'emparer de la belle Sarah, Pharaon ne se rend compte de la supercherie que sur l'intervention de Dieu) ; l'exemple est encore bien plus explicite avec le roi païen Abimélek, il connaît Dieu et le craint (cf. Gn 20 + 21, 22-24) ; de même en Gn 26, 7-11 + 26, 26-30, où nous avons un 'remake' de l'histoire d'Abraham et d'Abimélek, mais, avec, cette fois-ci, Isaac. A travers ces exemples, notamment ceux concernant Isaac, on peut, en passant, remarquer que ce Dieu semble aussi être connu sous le nom même de Yahvé.
. Pour ce qui est de la reconnaissance de l'existence d'autres dieux par les Hébreux, lisez ces passages :
Ps 82, 1 ; Ps 89, 6-8 ; Jb 1, 6 ; Jb 2, 1 ; Jb 38, 7. Notons également que chez les Patriarches et les premiers Hébreux, il existait une grande pluralité de noms de divinités, qu'ils rattachaient plus ou moins à leur Dieu d'attachement 'El'. Cela témoigne bien chez eux d'une conscience plutôt floue de l'idée d'un Dieu unique (cf. El Elyôn - Gn 14, 18-22 ; Nb 24, 16 ; Dt 32, 8 - El Roï - Gn 16, 13.14 - El Shaddaï - Gn 17, 1 ; Gn 28, 3 ; Gn 35, 11 ; Nb 24, 16 - El Olâm - Gn 21, 33 - Pahad - Gn 31, 42 - El Béthel - Gn 31, 13 - Baal Berît - Jg 8, 33 ; 9, 4 - El Berît - Jg 9, 46)
Nous avons donc bien là ce que l'on appelle 'hénothéisme', c'est à dire l'attachement à un dieu particulier sans négation de l'existence d'autres dieux. Dieu travaillait progressivement son peuple, le conduisant ainsi sur la route du monothéisme...
Voici en substance les origines de l'univers vues par les sumériens :
Au commencement était Nammu, déesse de la Mer Primordiale.
Une montagne cosmique vit le jour dans la mer, issue de l'union parfaite et indifférenciée du dieu du ciel, An, et de la déesse de la terre Ki (Ninhursag).
An et Ki engendrèrent Enlil, le dieu de l'air et de l'orage. La naissance d'Enlil fut ce qui déclencha la séparation du ciel et de la terre et ce qui donna à chacun de ses deux éléments sa forme et sa fonction respective. An le père se réserva le ciel, tandis que Enlil s'appropria sa mère la terre.
Avec l'aide de sa mère et d'Enki, le dieu des eaux, Enlil produisit les plantes et les animaux.
. - . So est en gbaya, la langue de Noé, "UNIQUE ET LES MÊMES MOT" (Ge. 11 : 1) qu'aujourd'hui en RCA-Cameroun,le nom de la Mère des Dieux.
RépondreSupprimer. - . Fia est en gbaya un miel doux et sublime produit par une mouche (moucheron) sans dard.
. - . So + Fia = Sofia écrit SOPHIA en grec, une langue procédant du gbaya.
. - . De ce terme So vient So + Kratos = Socrate, mais aussi Filos+So+Fia = filossofia, pas Philosopie.
. - . De So l'on a SO+DO+ME = Sodome d'où sodomie So te brûlera.
De Jésus Christ nouveau (re)venu dans le peuple de cette langue (Cf. Chaine YouTube "USxRacing"